"Je suis entré en possession d’un exemplaire de l’Odyssée assez tôt : lorsque j’étais au collège, mon père tenait le stand de livres à la Festa dell’Unità de mon quartier. La pluie avait endommagé une version en prose de Garzanti, et il me l’a offerte. Pour moi, il n’y avait pas de différence entre Tolkien et Homère, c’était une grande histoire, ou plutôt une histoire d’histoires, dans laquelle je n’avais aucune difficulté à reconnaître les personnes que j’aimais : mon père revenant du camp de concentration, ma mère attendant, se défendant contre les envahisseurs, le deuil, la joie. Et j’ai toujours voulu raconter cette histoire. Nous avons pensé à restituer la saveur du conte oral en proposant une version à plusieurs voix, qui fait aussi la part belle à la riche composante féminine et au retour réel".

---